Dans le contexte actuel inédit de confinement qui met la France à l’arrêt, certains continuent à travailler. Les chauffeurs routiers qui transportent 99% des biens de consommation français sont sur les routes, dans des conditions parfois compliquées : nous avons eu envie de leur donner la parole.
Nicolas A., je travaille dans le secteur du transport depuis 10 ans, et je suis gérant d’une petite entreprise de transport créée il y a maintenant un an. Mon entreprise propose du transport de marchandise générale sur la région Rhône-Alpes et dans les départements du 13 et du 84. J’étais auparavant responsable d’exploitation chez GELKA.
Ce que le confinement a changé pour moi, c’est d’abord la charge de travail : il y en a moins ! Je transporte en majorité de la marchandise industrielle allant de la palette aux tuyaux. En ce moment je me tourne vers la grande distribution pour livrer par exemple des palettes de soda.
On est tous les jours au boulot. J’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice, je me dis que le confinement est nécessaire. On adopte les gestes barrières, dans les camions nous avons des gels hydro alcooliques et des gants et pendant les livraisons nous appliquons les distanciations sociales.
Au niveau économique c’est sûr ça ne tourne pas de la même manière. Les restaurants de routiers c’est fini. Ils ont tous fermé. C’est sûr qu’on profite de la vie plus difficilement. Mais certains restos restent ouverts.
Les camions peuvent circuler mais on se croirait dans un film ! Quand on roule sur le contournent est de Lyon : on ne voit pratiquement que des camions… et ça impressionne de ne voir que des camions sur la route.