Dans le contexte actuel inédit de confinement qui met la France à l’arrêt, certains continuent de travailler. Les chauffeurs routiers qui transportent 99% des biens de consommation français sont sur les routes, dans des conditions parfois compliquées : nous avons eu envie de leur donner la parole.
Je suis Kevin Le Gré j’ai 33 ans et je suis responsable d’agence à Saint-Pierre de Chandieu au sein des Transports Boisseux depuis 13 ans. Les transports Boisseux étaient l’origine dans le 35 et ont décidé il y a quelques mois de s’installer dans la région lyonnaise.
Avec cette période de confinement, c’est très compliqué. Nous travaillons principalement à la demande des clients. Nous avons connu une baisse de chiffre d’affaires de 50%. Concernant le télétravail, je travaille depuis chez moi et je me rends à l’entrepôt que si j’ai besoin. L’agence reste ouverte et il n’y a que les chauffeurs qui y vont.
Au début de cette période, les chauffeurs avaient peur de voir du monde. Quand chacun à pris ses responsabilités, on s’est aperçus que les risques étaient plus ou moins contrôlés et mesurés. Ils faisaient attention. Un réseau d’entraide s’est mis en place sur internet.
C’est un contexte particulier pour nous. Il y a moins de monde malgré de la circulation présente et il y a eu du changement entre nous. Mais ils le vivent bien. Cependant on ne savait pas si le client destinataire allait être ouvert et c’est contraignant pour nous.
Si les entreprises avaient pris des initiatives, ça n’aurait pas aidé et ils ne s’en seraient pas sorti. Il y a une application « Truck Fly », elle recense les restos ouverts qui proposent des repas et des douches.